Loin du volontourisme et des arnaques, le bénévolat éthique est à la portée de chacun
Ludovic Hubler, fondateur de l’organisation Travel With A Mission, a créé une nouvelle plateforme de volontariat. Elle promeut les valeurs d’entraide et de solidarité
Le volontourisme est le fléau de nombreux voyageurs. Pleins de bonnes intentions, ils se retrouvent dans des organisations avides de profit qui les arnaquent au détriment des populations qu’ils prétendent soutenir. Le 8 novembre, une nouvelle plateforme de volontariat a été ouverte au grand public. Nous sommes allés à la rencontre de son créateur, Ludovic Hubler, pour savoir comment il arrivait à satisfaire les voyageurs et les populations locales.
Ludovic Hubler, vous êtes le créateur de cette nouvelle plateforme, pouvez-vous nous expliquer votre objectif ?
La plateforme répond à la demande d’un catalogue de mission que nous avons reçu. L’objectif est de présenter une sorte d’Airbnb du volontariat. Il y a derrière cela deux grands intérêts pour les structures locales.
Le premier est de recevoir des volontaires qui peuvent agir dans différents domaines. Au-delà de proposer des missions, ils proposent un package avec un logement, la nourriture, le transport local etc. Ils intègrent un peu tout ce qu’ils veulent et ils mettent un prix.
C’est le second avantage : ça permet de générer des revenus. Toutes les associations locales recherchent un financement. Nous insistons sur le fait que leurs ressources ne doivent pas reposer que sur du mécénat. Nous favorisons l’autofinancement.
Comment est-ce que vous filtrez les propositions de mission pour éviter toutes sortes d’arnaques ?
Nous avons plusieurs critères. Il faut que ce soit une organisation reconnue. Ils doivent envoyer la validation de leurs documents, dont une carte d’identité pour s’assurer que ce sont des vraies personnes. Il y a également, un système d’auto modération, via des notes et des commentaires.
Nous proposons aussi du volontariat encadré où nous ne sommes pas seulement facilitateurs comme sur la plateforme de volontariat, mais surtout encadreur. Nous envoyons uniquement dans des structures que nous maîtrisons.
On est vigilant à propos des arnaques sur la plateforme, mais il y a un travail plus poussé avec le volontariat encadré où nous nous portons garant. Sur la plateforme, nous sommes facilitateurs, ça reste une plateforme.
D’un point de vue éthique les propositions de mission encadrées le sont de quelle manière ? Est ce qu’il y a des médiateurs sociaux par exemple ?
Pour le volontariat encadré on a des coordinateurs encadrés qui viennent accueillir le volontaire et qui vont faire visiter la ville, c’est que des structures que nous maîtrisons.
Comment est-ce que les missions font pour ne pas tomber dans le piège du « volontourisme » ?
Pour le volontariat encadré nous faisons un travail sur l’offre et la demande. Nous essayons de faire au mieux à la fois pour les besoins et envie du volontaire et pour les besoins identifiés sur le terrain. Sur la plateforme c’est la structure locale qui discute directement avec le volontaire, nous ne sommes plus vraiment des intermédiaires.
Il y a donc un catalogue de missions sur la plateforme de volontariat et des missions de volontariat humanitaire encadrées qui se réservent via le site Travel With A Mission (TWAM).
Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu plus la différence entre TWAM et la plateforme ?
TWAM est la base de l’organisation. Elle a été créée pour aider les Tour du Mondiste à faire des missions de volontariat en passant d’une structure à une autre. C’est une organisation à but non lucratif de la loi 1901.
La plateforme expose un catalogue de missions. Nous l’avons créé en réponse à une forte demande sur TWAM. Elle simplifie une démarche d’engagement, de volontariat.
J’ai fondé l’organisation après avoir fait le tour du monde pendant 5 ans en stop entre 2003 et 2008. J’ai enseigné dans des écoles, mais il était difficile de savoir quelles écoles étaient intéressées et de trouver les bons contacts. L’objectif est de favoriser l’engagement citoyen, d’aider les gens à se rendre utile. Nous avons différentes actions, aussi bien auprès d’individus lambda que d’entreprise, de salariés.
Cette année, cela fait 10 ans que la plateforme de Twaming existe. Nous avons fait mercredi 8 novembre une soirée en cet honneur où nous avons présenté notre nouvelle plateforme.
TWAM est la base de l’organisation. Elle a été créée pour aider les Tour du Mondiste à faire des missions de volontariat en passant d’une structure à une autre. C’est une organisation à but non lucratif de la loi 1901.
La plateforme expose un catalogue de missions. Nous l’avons créé en réponse à une forte demande sur TWAM. Elle simplifie une démarche d’engagement, de volontariat.
J’ai fondé l’organisation après avoir fait le tour du monde pendant 5 ans en stop entre 2003 et 2008. J’ai enseigné dans des écoles, mais il était difficile de savoir quelles écoles étaient intéressées et de trouver les bons contacts. L’objectif est de favoriser l’engagement citoyen, d’aider les gens à se rendre utile. Nous avons différentes actions, aussi bien auprès d’individus lambda que d’entreprise, de salariés.
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